Ce blog part un peu dans tous les sens, ce qui explique de fréquents changements de titre, qui me laissent toujours insatisfaite. Pour résumer, c’est un espace de réflexion personnelle qui met en relation mes goûts, mes études (et mon futur métier) et mon militantisme.
Je m’intéresse, globalement, aux liens entre genre et expérience de lecture (ou expérience artistique tout court). Je m’interroge plus particulièrement sur ce qu’apportent les outils d’analyse féministes – souvent développés pour analyser des œuvres de culture populaire – et plus largement les concepts issus des études de genre, pour appréhender les « grandes œuvres » et la culture académique, canonique et scolaire. Mes réflexions touchent aux questions de transmission, de définition de la culture et de ses valeurs, et d’enseignement de la littérature dans une perspective féministe.
Le titre est une allusion à l’essai de Virginia Woolf, A room of one’s own, qui fait l’objet d’un billet sur ce blog. Cet essai fondateur propose une réflexion sur les liens entre les femmes et la fiction, à la fois sur la question de la création littéraire par des autrices, et sur celle de la représentation de personnages féminins dans la fiction. Il m’arrive cependant ponctuellement de parler d’autre chose que des femmes, et fréquemment d’évoquer des œuvres de non-fiction.
Je me suis retrouvée je ne sais pas trop comment à écrire un très grand nombre de billets sur la question des violences sexuelles dans des œuvres littéraires, cinématographiques ou picturales. J’essaie de temps en temps de parler d’autre chose, pour alléger un peu l’ambiance, mais je me suis rendue compte que c’était un sujet très riche sur lequel je ne cessais de retomber.
Je parle aussi régulièrement de la question de la représentation des autrices, et du statut de leur écriture dans notre conception de la littérature.
Je suis rarement complètement satisfaite de ce que j’écris, et il m’arrive souvent de reprendre et retoucher mes billets, voire d’en supprimer certains. Ce blog est un espace en friche, où toutes les réflexions, réactions et contributions sont bienvenues, si vous partagez mes questionnements.
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- En lisant Virginia Woolf lire : un courant conscience féministe
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- Porter un objet d’art, être un objet d’art : réflexions sur la nostalgie dans la haute-couture
- Déconstruction et transmission de la culture : rapport en crise ou rapport critique à l’héritage culturel?
- Un viol disparaît : zone grise et mère coupable
- Petit guide littéraire et mythologique pour violer mais pas trop violemment
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- Dance battle : An American in Paris vs. Dirty Dancing
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- Autrices, programmes et canon : (2) « Mais on ne peut pas refaire l’histoire! »
- Autrices, programmes et canon : (3) mais est-ce si grave?
- L’homme parfait parle chiffons et lit des romans de filles
- Genèses des sexes : tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi
- Le viol en littérature : perspectives d’enseignement
- Le refus du mot « viol » chez Annie Ernaux
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- La littérature a-t-elle quelque chose à nous dire sur l’amour?
- Baudelaire ou Rousseau : les femmes doivent choisir
- Virilités académiques (1) : les personnages féminins forts comme mythe ?
- Des violences sexuelles chez la Comtesse de Ségur ? Un débat entre lectrices, en 140 caractères
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- 100 films à voir AVANT de devenir féministe
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- « La surprise délicieuse des baisers volés » : 60 ans de cinéma romantique
- Virilités académiques (2) : sur un « nous »